Cette aventure concerne une région relativement limitée et est très mal connue en dehors de cette zone surnommée par certains la « terre sainte« . En effet peu de personnes dans le cantal et dans le puy de dôme, extérieures à cette région, connaissent cette histoire. Notre but est donc de la faire connaître au plus grand nombre, dans nos départements tout d’abord, mais aussi pour l’ensemble des touristes visitant nos secteurs. Nous voulons faire découvrir à ces visiteurs toutes nos richesses, à la fois au niveau de nos sites naturels mais également au niveau de notre patrimoine. Cela concerne, en particulier, les remarquables maisons que les marchands ont fait construire en ces lieux. Ces constructions ont développé toute une activité économique avec l’emploi de nombreux artisans tels que maçons ou couvreurs venus de la Creuse et de la Corrèze voisines.
Le mode de vie de ces migrants, initialement d’origine paysanne
- voyages dans d’autres régions,
- éloignement de leur lieu d’origine pendant 6 à 9 mois de l’année,
- travaux dans les champs durant les mois d’été,
- faire leurs affaires avec les représentants toiliers venant dans nos villages.
Une plus grande ouverture d’esprit
En ce qui concerne leurs enfants, souvent restés sur place en nourrice puis en pension, à faire des études leur permettant, quand ils ne prenaient pas la suite de leurs parents, d’occuper la plupart du temps des professions libérales leur permettant de s’élever dans la société. Soit une grande richesse culturelle.
Le type de commerce pratiqué faisait, et fait encore, appel à des relations de grande confiance entre vendeurs et acheteurs. Les marchands, visitant de façon régulière leur clientèle, au moins une fois par an en règle générale, entraient progressivement dans l’intimité des familles et finissaient par devenir des amis. D’où cet aspect de contact humain essentiel qui va un peu à contre-courant. Une autre caractéristique avant-gardiste concerne le crédit gratuit que pratiquaient très tôt ( on trouve des traces au XIXéme siècle ) les marchands avec leurs clients. Ces crédits étaient adaptés aux possibilités de la clientèle, par exemple crédit mensuels avec des fonctionnaires ayant des revenus réguliers et annuels avec des clients paysans ayant des revenus liés aux différentes récoltes.